jeudi 15 août 2019

La Brèche de Roland en boucle par la Vire des Fleurs

Bientôt la fin des vacances... Mais on ne va pas partir comme ça des Pyrénées! Rien de tel qu'une belle boucle entre France et Espagne, dans le secteur de Gavarnie, autour du Taillon et de la brèche de Roland.

C'est un tour que mes parents ont déjà fait une fois avec Xavier et Bonnie, et on avait déjà pris rendez-vous pour le faire l'an passé, mais on était partie sur un autre plan bivouac (Traversée Marcadau -> Oulettes de Gaube). Mais cette année, on va y aller!
Au niveau de la topo, c'est une belle boucle, un peu longue le premier jour, mais qui vaut vraiment le coup!
Départ du col des Tentes, puis, du port du Boucharo, on passe en Espagne vers la Forqueta de Gabieto. Ensuite, la première vire du parcours : la Vire Escuzana, qui nous amène au col du même nom. Du col, on descend vers le plateau des Aguas Tuertas, d'où on attaque la vire des Fleurs, une belle (et longue) vire suspendue au dessus de la vallée d'Ordessa. A la fin de la vire, une longue traversée de lapiaz jusqu'au plateau où on pose le bivouac. Et le lendemain, montée à la brèche de Roland en faisant un crochet par la grotte Casteret, le Taillon en mode trail, puis le retour à la voiture par le refuge des Sarradets.

Col de Tentes, mercredi matin, 10h : c'est archi plein de voitures, on est obligé de se garer à un bon kilomètre du col, on a jamais vu autant de monde ici! C'est le week-end du 15 Août, mais quand même...
Après avoir bouclé rapidement les sacs, on attaque la montée vers le port de Boucharo, sur l'ancienne route.
Vers le Port du Boucharo
Arrivés au port du Boucharo, on bascule versant Espagnol, c'est beaucoup moins fréquenté! Et tant mieux!

Versant Espagnol du Port de Boucharo

La Forqueta de Gabieo au bout du pierrier.
On remonte un bon gros pierrier (heureusement que le chemin est bien tracé), et on débouche sur la Forqueta de Gabieto, d'où on voit la Vire Escuzana, première vire de notre périple.

La vire Escuzana est la vire qui débute sur la gauche, là où le pierrier remonte le plus haut sous la barre rocheuse, et qui continue vers la droite, toujours le long de la vire au milieu de la falaise.
La descente de la Forqueta de Gabieto se fait bien, et on tombe sur quelques curiosités minérales!

Lequel va gagner? Rouge ou gris?


Après un peu de marche, on arrive à l'attaque de la vire Escuzana!



La vire est assez large, on a pas l'impression de vide autour. Et le sentier est super bien tracé!

Xavier, Bonnie, Sandra et Maman, avec le Vignemale en arrière plan.
Un bref pas d'escalade (2m de haut, et très facile, un piton dans le rocher sur la gauche pour poser une main courante si nécessaire), et on arrive sous le col de l'Escuzana, qu'il faut grimper.



Au moins on est sûr de bien voir les cairns!
Du col, vu sur le Taillon (la montagne orange sur la gauche)
 Reste plus qu'à descendre au Aguas Tuertas, pour aller prendre le départ de la vire des Fleurs.
Et la vire des Fleurs (sur la droite de la montagne en face, le trait noir qui raye la falaise, au 3/4 de la hauteur)
Enfin de l'herbe! (et toujours le combat entre rouge et gris!)

Aguas Tuertas
Au plan d'Aguas Tuertas, on tombe sur une horde d'isards, dont quelques petits!

Et oui, il n'y en a pas que dans les Alpes :p

Aguas Tuertas, et le Gabietous


Encore un petit effort, et c'est le départ de la vire des Fleurs!
Maman, Papa et Sandra, avec la vire des Fleurs bien visible sur la gauche de la photo.

La recherche du bon angle pour la photo...
Toute la troupe!
Et c'est l'attaque de la vire des Fleurs! Toujours sur un bon sentier, et c'est jamais aérien, la vire est plutôt large.

Bonnie, on te laisse là, tu fais gaffe à ce que rien ne tombe!

Faut garder la gauche quand même!



La vire fait plus de 3,5km de long, on a le temps d’apprécier!





Au bout d'une bonne heure de marche, on est à la fin de la vire, et on découvre la Brèche de Roland du versant Espagnol.
Le versant S de la Brèche de Roland

Une partie de la vire
Des Edelweiss aussi, on en trouve pas que dans les Alpes!
A partir de là, il faut traverser deux grands plateaux de lapiaz pour rejoindre le Plano des Millaris où on a prévu de planter la tente pour la nuit. Il y a un peu de distance, mais c'est quasiment tout plat.


Encore des isards.

Crottes de golem.


On arrive sur un plateau bien accueillant, mais pas d'eau... La dernière fois, papa, maman, Xavier et Bonnie étaient montés sur le plateau du dessus, où coule un ruisseau.


Le plateau, le ruisseau coule sur le plateau au dessus des barres rocheuses.
 On contourne les dernières barres rocheuses par la gauche, et on arrive au bivouac!

Le plus dur à été de choisi un emplacement pour nos tentes... :D

Coucher de soleil sur le Casque du Marboré

Plano de Millaris
Le traditionnel saucisse purée avalé (et apprécie, après cette journée de plus de 18km de marche, et 1000m de dénivelé), il ne manquait que la petite gnôle...
Tout le monde au dodo!
Après une bonne nuit de sommeil (merci Sandra pour le matelas de bivouac en cadeau d'anniversaire!), lever vers 6h53 (au lieu de 7h, merci papa, mais ma montre avait pas encore sonné...), démontage du bivouac, petit dej, et départ vers la Brèche de Roland pour rebasculer côté français.
Lever de soleil sur le Mont Perdu

Bonnie invoque le beau temps!



Sur la montée à la Brèche de Roland, on fait un crochet par la grotte Casteret.



Vers la grotte, juste à la verticale du col entre les deux mamelons.
J'arrive avec Sandra

La Brèche de Roland, la Pointe Bazillac et le Taillon (de droite à gauche)
Avec maman et Xavier, on s'enfonce un peu dans la grotte, et là, le sol est entièrement glacé... On marche sur une couche de glace, sans doute épaisse de plusieurs mètres, à voir comment elle remonte sur les bords...
Il y a même une cascade de glace

La glace qui remonte sur les bords (sur 1m de haut)
On ne reste pas longtemps, il fait quand même bien frais.


On remet les sacs sur le dos, et c'est parti vers la Brèche de Roland, on a un bon bout de pierrier à traverser!




Haa, le rouge est entrain de prendre le dessus!

En fait, non...
Là, c'est un peu chiant, ça monte raide, dans les pierriers, sans forcément de chemins...



Mais on arrive à la Brèche (et on retrouve la foule...)!
De la Brèche, j'en profite pour aller faire un A/R express au Taillon avec Xavier. On part light (sans sac, juste une barre, les bâtons, et l'appareil photo) avec pour objectif de faire l'A/R en moins d'1h!
Vers la Pointe Bazillac

Le Taillon

Du sommet
Xavier au sommet
Finalement, sommet en 27min pour Xavier, 29 pour moi (mais j'ai fait quelques photos ;) )
On ne traîne pas au sommet, ia du vent et il fait pas bien chaud (et comme on a pas pris de veste...)

Pendant ce temps là, à la Brèche...
Descente vers la fausse Brèche

La Pointe Bazillac

La Brèche de Roland et le Casque du Marboré
Et on arrive à la Brèche 50min après être partis.
Une courte pause, et on attaque la descente vers le refuge de Sarradets.

La Brèche versant Français (et la cohorte de gens qui y montent...)



Pause casse croûte, le cirque de Gavarnie dans les nuages.
Le névé bien moribond...
Descente, avec le cirque de Gavarnie.

Pic des Sarradets

Le nouveau refuge en construction, à côté de l'ancien.

La brèche joue à cache cache.
Du refuge, la descente est presque finie, mais c'est looooong...
Les restes du glacier du Taillon

Descente du col des Sarradets

Derniers regards sur le cirque de Gavanie.
Et puis, c'est la descente de la cascade des Sarradets et le grand crochet par le Port de Boucharo pour rejoindre le col des Tentes et la voiture. C'est long, et je n'ai pas pris trop de photos (j'avais envie que d'une chose, c'était arriver à la voiture!)
Pourtant, je ne suis pas si gros! 
Et c'est enfin le col des Tentes avec la voiture! En fait, non... il faut encore se taper un petit quart d'heure sur la route... J'espérais que Papa (qui avait pris de l'avance) monterai la voiture, mais même pas ^^

Et ça conclue deux jours de crapahute, avec des paysages pyrénéens (i.e. c'est gavé de caillasse!) entre France et Espagne!

Le reste des photos : La vire des Fleurs
La topo : http://www.rando-marche.fr/_38165_523_randonnees-vire-des-fleurs-vire-escuzana